Adolescence

Immeuble et architecture banlieue Parisienne

C’est peut-être pas un conte de fées,

mais j’ai envie de vous le raconter.

Vous savez, 

ce petit bout d’enfance,

qu’on appelle adolescence ?

Ces baskets sans lacets,

ces sweats à capuche trop grands.

Le ventre qui crie,

et la peur qui colle au coeur.

Mais surtout les longues heures, assise avec toi sur un banc,

et les rêves

qui brûlent en dedans.

Cette sensation d’infini, d’instant qui dure

alors que tout fout le camp.

Et cette lueur qui pointe derrière le porche,

derrière les murs, le long des briques en barres.

Ce signal qui nous rappelait à nos tanières,

pour attendre nos parents qui rentraient

de Paris

en RER.

Cette petite ville de banlieue,

c’était pas Passy,

mais c’était chez nous.

C’était pas le rêve, c’était pas l’enfer,

c’était la bulle où, ensemble, on découvrait tout.

C’était ça, Drancy.

Sa piscine, ses terrains de foot improvisés,

ses batailles d’eau et de mousse à raser.

Sur fond de bon vieux hip hop, en jogging à pressions Adidas

Doc Martens aux pieds,

14 ans. On avait 14 ans,

toi et moi.

14 ans, dans ce monde en béton,

avant que la vie commence,

ou du moins

avant que l’on en prenne conscience.

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